La nationalité luxembourgeoise peut être attribuée aux personnes non-luxembourgeoises par option. Celle-ci confère à la personne concernée tous les droits et devoirs attachés à la qualité de Luxembourgeois. L’option ne produit d’effet que pour l’avenir.
Option
Publiée le 9 août 2019
Toute personne non-luxembourgeoise qui remplit les conditions énumérés ci-dessous peut acquérir la nationalité luxembourgeoise par option.
L’option est ouverte :
- Cas n°1 : Majeur lorsque son parent, adoptant ou grand-parent est ou a été Luxembourgeois
- Cas n°2 : Parent d’un mineur luxembourgeois
- Cas n°3 : en cas de mariage avec un(e) Luxembourgeois(e) ;
- Cas n°4 : à partir de 12 ans, à la personne née au Luxembourg ;
- Cas n°5 : au majeur ayant accompli au moins 7 ans de scolarité au Luxembourg ;
- Cas n°6 : au majeur en séjour régulier au Luxembourg depuis au moins 20 ans ;
- Cas n°7 : au majeur ayant accompli les engagements résultant du contrat d’accueil et d’intégration ;
- Cas n°8 : au majeur installé au Luxembourg avant l’âge de 18 ans ;
- Cas n°9: au majeur bénéficiant du statut d’apatride, de réfugié ou de celui conféré par la protection subsidiaire ;
- Cas n°10 : au soldat volontaire.
La demande d’acquisition de la nationalité luxembourgeoise par option se fait devant l’officier de l’état civil de la commune du lieu de la résidence habituelle du candidat.
A défaut de résider au Luxembourg, la demande est à effectuer auprès de l’officier de l’état civil de la Ville de Luxembourg.
Le candidat doit comparaître en personne devant l’officier de l’état civil. Il peut être assisté par une personne de son choix.
La déclaration d’option doit être signée par le candidat ou son représentant légal.
Si la demande concerne un enfant mineur (cas n°4), le mineur et ses représentants légaux doivent comparaître en personne et signer conjointement la déclaration d’option.
La signature par procuration est interdite.
Si les conditions légales sont remplies et si toutes les pièces requises figurent au dossier, l’officier de l’état civil acte la déclaration d’option.
Lorsque le dossier présenté est incomplet, l’officier de l’état civil invite le candidat à produire les documents manquants. Si les documents ne sont pas transmis dans un délai de 3 mois, la demande n’est pas examinée.
La notification de la déclaration d’option est faite par l’officier de l’état civil à la personne concernée, en principe par envoi postal. La date d’acquisition de la nationalité luxembourgeoise est indiquée sur la déclaration d’option.
Préalablement à la souscription de la déclaration d’option, le candidat remet à l’officier de l’état civil les documents suivants :
- une copie intégrale de son acte de naissance et, s’il y lieu, de celui de ses enfants mineurs ;
- une copie de son passeport en cours de validité et, s’il y lieu, de celui de ses enfants mineurs. A défaut de passeport, un autre titre d’identité ou de voyage peut être produit ;
- une notice biographique, rédigée avec exactitude et signée par le candidat ou son représentant légal ;
- des extraits des casiers judiciaires étrangers ou des documents similaires délivrés par les autorités compétentes :
- du ou des pays étranger(s) dont le candidat possède ou a possédé la nationalité ;
- du ou des pays étranger(s) où le candidat a résidé à partir de l’âge de 18 ans pendant les 15 années précédant immédiatement l’introduction de la demande ;
- le cas échéant, l’autorisation du juge des tutelles pour introduire une procédure d’option ;
- le cas échéant, la décision du ministre portant dispense de remettre l’un ou l’autre document requis. Cette dispense s’obtient sur demande motivée auprès du ministre de la Justice, seul compétent pour l’accorder.
L’officier de l’état civil réclame auprès du Parquet général délivrance du bulletin n°2 du casier judiciaire après avoir obtenu l’autorisation du candidat. Lorsque le candidat refuse cette autorisation, le dossier n’est pas examiné.
Le bulletin n°2 du casier judiciaire n’est pas requis lorsque le candidat à l’option n’a pas encore atteint l’âge de 18 ans.
D’autres documents sont à joindre selon le cas concerné :
- une copie intégrale de l’acte de naissance du parent, du grand-parent ou de l’adoptant ;
- un certificat de nationalité luxembourgeoise relatif au parent, au grand-parent ou à l’adoptant.
- un certificat de nationalité luxembourgeois relatif à l’enfant mineur ;
- un certificat de réussite à l’examen d’évaluation de la langue luxembourgeoise ;
- un certificat attestant la participation au cours « Vivre ensemble au Grand-Duché de Luxembourg » ou la réussite à l’examen portant sur les matière enseignées dans ce cours.
- une copie intégrale de l’acte de mariage ;
- un certificat de nationalité luxembourgeoise relatif au conjoint ;
- un certificat de réussite de l’examen d’évaluation de la langue luxembourgeoise ;
- un certificat attestant la participation au cours « Vivre ensemble au Grand-Duché de Luxembourg » ou la réussite à l’examen portant sur les matières enseignées dans ce cours ;
- le cas échéant, un certificat attestant l’exercice par le conjoint à l’étranger d’une fonction conférée par l’autorité publique luxembourgeoise ou un organisation internationale.
- certificat attestant l’accomplissement des engagements résultant du contrat d’accueil et d’intégration ;
- certificat de réussite de l’examen d’évaluation de la langue luxembourgeoise ;
- certificat attestant de la participation au cours « Vivre ensemble au Grand-Duché de Luxembourg » ou la réussite à l’examen portant sur les matières enseignées dans ce cours.
- certificat de réussite de l’examen d’évaluation de la langue luxembourgeoise ;
- certificat attestant de la participation au cours « Vivre ensemble au Grand-Duché de Luxembourg » ou la réussite à l’examen portant sur les matières enseignées dans ce cours.
- certificat de réussite de l’examen d’évaluation de la langue luxembourgeoise ;
- certificat attestant de la participation au cours « Vivre ensemble au Grand-Duché de Luxembourg » ou la réussite à l’examen portant sur les matières enseignées dans ce cours.
L’officier de l’état civil transmet, directement et sans délai, la déclaration d’option et les pièces justificatives au ministère de la Justice.
Si le ministre n’a aucune objection à la déclaration d’option, le candidat acquiert la nationalité luxembourgeoise à l’expiration d’un délai de 4 mois à compter de la réception du dossier par le ministère de la Justice.
Dans le cas contraire, le ministre peut ordonner les mesures suivantes :
Annulation de la déclaration d’option
La déclaration d’option est annulée par le ministre :
- lorsque l’officier d’état civil a acté la déclaration d’option en violation de la loi ou ;
- lorsque le candidat a effectué de fausses affirmations, dissimulé des faits importants ou agi frauduleusement.
La déclaration d’option peut être annulée dans les 4 mois à compter de la réception du dossier par le ministère de la Justice.
L’annulation de la déclaration d’option implique que la personne concernée n’obtient pas la nationalité luxembourgeoise.
L’officier de l’état civil qui a acté la déclaration d’option en informe la personne concernée.
En cas de fausses affirmations, de dissimulation de faits ou de fraude, l’annulation de la déclaration d’option d’accompagne d’une interdiction d’engager une procédure de naturalisation, d’option et de recouvrement pendant un délai de 15 années.
La décision ministérielle d’annuler la déclaration d’option est susceptible d’un recours en réformation devant le tribunal administratif dans un délai de 3 mois à compter de la notification de cette décision. Le recours doit être introduit par un avocat à la Cour.
Rectification de la déclaration d’option
Le ministre donne à l’officier de l’état civil l’instruction de rectifier la déclaration d’option en cas d’erreur ou d’omission purement matérielle, d’indication de la mauvaise base légale ou de mauvaise désignation de l’état civil de la personne concernée.
La rectification s’opère par l’apposition d’une mention sur la déclaration d’option.
La procédure d’option est gratuite.
Toutefois, l’établissement de certaines pièces à produire dans le cadre de la constitution du dossier peut entraîner des taxes, dont le montant est fixé par l’autorité émettrice. Par exemple :
- les commune luxembourgeoises peuvent réclamer le paiement d’une taxe communal en contrepartie de l’établissement de copies d’actes de l’état civil ;
- les autorités étrangères peuvent taxer la délivrance d’actes de l’état civil ou d’extraits du casier judiciaire.